.
Avant-propos
Cette histoire familiale n'est pas une simple
généalogie, mais plutôt une exploration
du vaste champ du
souvenir.
Sont concernées les deux filiations
qui se sont trouvées réunies en Jean Krebs
(1910-2001)
et Jeanne
Schmitt (1912-2000). Leur conjonction et leurs
premières
années
communes constitueront donc la conclusion de ce récit.
«Récit» parce qu’on a
essayé de donner
une certaine cohésion aux bribes de mémoire
transmises
par la tradition orale ou par les documents conservés
(pièces d’état civil, photos, cartes
postales,
lettres, etc.). Quand la liaison des faits ne s’imposait pas
naturellement le «narrateur» (ci-dessus
à l'âge de 6 mois) a risqué
quelques
hypothèses prudentes. Pour le détail des
lignées
successivement considérées - les Krebs
et les Obrecht-Schmitt - avec leurs
branches adjacentes, on se reportera aux divers arbres
généalogiques, signalés
en
marge du texte et rassemblés à la
dernière page (Généalogies),
ainsi qu'au registre des noms:
Ces miettes de mémoire s’arrêtent au
début de
la seconde guerre mondiale. La période 1939-40 marque en
effet
une césure importante dans l’existence des membres
de la famille. C’est l’époque
de la dispersion
et d’une séparation de plusieurs
années. Ceux qui
ont été directement mêlés
aux troubles de la
guerre en seront durablement marqués. Pour Jean Krebs, moins
concerné puisqu’il avait gardé la
nationalité suisse, et pour son épouse,
l'année 1939 est celle de
l’établissement
à Saint-Quentin
(Aisne). Pour eux aussi c’est une autre
époque qui
commence. A partir de là, chacun de leurs enfants pourra
alors
compléter cette «saga» par ses propres
souvenirs qui
sont d'ordre essentiellement subjectif.
Parenthèse
Il faut souligner en exergue de ce mémorial le
rôle de la Bible
comme élément essentiel de la vie
spirituelle et
lien entre les générations. Offerte à
l’occasion du mariage, elle comporte quelques pages
liminaires
destinées à la «chronique
familiale»
(«Familienchronik»). La plus ancienne qu'on ait
conservée,
imprimée en
1828, a été offerte à
l’occasion d’un
mariage non précisé. La seule indication: on y
trouve
insérée une gravure rustique mentionnant le
baptême
d'Andreas
Hild le 15 février 1831. Il
s’agit du plus
ancien document
familial qui ait été
conservé.
Deux autres bibles plus récentes, imprimées en
1907,
témoignent de mariages dans les deux branches - paternelle
et maternelle - de la famille
en
la même année 1909:
Johannes
Krebs et Anna Schray,
le 9
janvier, à l’église Saint-Paul de
Mulhouse,
et Alfred
Schmitt et Jeanne Obrecht,
le 28 septembre
à Horbourg, près
de Colmar. Entre-temps des bibles, respectivement de 1882 et 1880, ont
rendu compte des mariages de la génération
précédente: Gottfried
Krebs et Luise Syz
à
Affoltern en Suisse, Jean Obrecht
et Salomé
Hild
à Andolsheim en Alsace.
Bible de
mariage
(Alfred
Schmitt et Johanna Obrecht)
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