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Eglise de Horbourg

Les Obrecht / Les Hild / Les Schmitt / Les Obrecht-Schmitt

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Noces au village

Les fiançailles officielles ont lieu à la Noël 1907 à Mulhouse, mais on sait d’après la photographie du mariage des soeurs Lucie et Sophie Schmitt que les jeunes gens se connaissaient depuis quelques années déjà. Ces longues fiançailles seront scellées sentimentalement quand en mars 1909, à Colmar, Alfred offre à sa «chère fiancée» un recueil illustré de poésies: Der  Rose Erwachen  [L‘Eveil de la Rose].

       Le 25 septembre 1909, à 18 h 30, Alfred Schmitt épouse à la mairie de Horbourg Salomea Johanna Obrecht, qu’il n’appellera jamais autrement que Jeanne. L’acte de mariage déclare celle-ci sans profession, domiciliée à Mulhouse. Ce sont les pères respectifs qui ont servi de témoins et c’est l’oncle maternel de la mariée, André Hild, qui l’a conduite à l’autel. Alfred a 24 ans; il est désigné comme «Regierungspraktikant» [fonctionnaire administratif stagiaire]. Il a donc attendu d’avoir rempli ses obligations militaires et d’avoir assuré ses moyens d’existence pour convoler. La cérémonie religieuse a lieu le 28 septembre à 12 h, à la nouvelle église de Horbourg, sous l’égide du pasteur Georges Vix dont une plaque de marbre perpétue le souvenir sous le porche. Elle est suivie, à partir de 13 h, de la noce «in der Wohnung der Eltern des Ehemanns (Wirtschaft Schmitt)» [dans la demeure des parents du mari (café Schmitt)].

                


       Ces détails sont notés dans un livret à l’élégante reliure Art Nouveau, intitulé Familien-Chronik, inauguré par Alfred à l’occasion de son mariage. Ce livret - qui ne donne que des repères généraux - sera complété par sa veuve et, plus tard, par sa fille. On y lit qu’il est domicilié à Colmar et si la profession indiquée est celle de «Regierungspraktikant», la mention a été corrigée en «Regierungssekretär» en 1913. Cette titularisation a dû entraîner le changement de domicile et l’installation à Strasbourg où le couple réside juste avant la guerre de 14-18. En décembre 1914, alors qu’Alfred est au front, arrivera l’annonce de sa mutation à Colmar, certainement à sa demande: une mutation qui ne prendra jamais effet. En ce début de la guerre l’administration wilhelminienne, escomptant encore une victoire rapide, poursuit sa gestion routinière de la fonction publique. Dans le même esprit un ami - Otto - le félicite à l'occasion du Nouvel An 1915 pour cette mutation et forme le voeu que l'année à venir lui permette de s'établir bientôt à Colmar....

       Au chapitre «Polterabend» [charivari ou enterrement de la vie de garçon, selon le milieu -  campagnard ou urbain] on lit que cette coutume n’a pas eu lieu («nicht gepoltert»): ce n’est certes pas le genre de la famille... Alfred a, en revanche, inscrit la liste des invités de la noce (une vingtaine) qui est instructive. Outre les frères et soeurs du marié, on note la présence - du côté de la mariée - de l’oncle Jakob/Jacques Obrecht, de Colmar, et de Mme Mathias Obrecht, de Strasbourg, femme de l’autre oncle qui apparemment n’est pas venu; on trouve aussi le cousin Ambos, de Neuf-Brisach, et son épouse. Sont encore présents des parents éloignés dont la relation à la famille n’apparaît qu’à l’examen de l’arbre généalogique, mais qui subsiste dans le cercle étroit de la communauté villageoise: Sigismund Obrecht, d’Andolsheim, et son fils Paul, M. et Mme Bauer, d’Andolsheim, qui doivent être apparentés d’une façon ou d’une autre à A. Barbara Bauer, l’arrière-grand-mère de la mariée. Ont été aussi invités: le maire de Horbourg, des collègues du marié, plus quelques personnes qu’on ne peut plus identifier.


mariage: 25 septembre 1909